Plaignez la pauvre prisonnière
Au fond de son cachot maudit !
Sans feu, sans coussin, sans lumière...
Ah ! maman me l’avait bien dit !
Il fallait aller chez grand-mère
Sans m’amuser au bois joli,
Sans parler comme une commère
Avec l’inconnu trop poli.
Ma promenade buissonnière
Ne m’a pas réussi du tout :
Maintenant, je suis prisonnière
Dans le grand ventre noir du loup.
Je suis seule, sans allumettes,
Chaperon rouge bien puni ;
Je n’ai plus qu’un bout de galette,
Et mon pot de beurre est fini !
Jacques Charpentreau